jeudi 9 mai 2013

Chroniques 1# Film. L'écume des jours, Michel Gondry

 Après "Eternal sunshine of the spotless mind" et "la science des rêves", la barre était haute pour Michel Gondry qui décide de s'attaquer à un monument de la littérature et pas des moindres, puisqu'il s'agit de "L'écume des jours" de Boris Vian.
Quand on sait que ce roman a été lu relu et étudié depuis sa sortie et qu'aujourd'hui encore il ne perd pas sa notoriété, le pari était risqué et soyons sincère, la sortie du film laissait sceptique (pour ma part en tout cas). Effectivement, pour quiconque a lu l'ouvrage, les scènes, les lieux et même chacun des personnages appartenait a l'imagination du lecteur. Alors, comment retranscrire en image, une histoire d'une autre dimension qui se réinterprété sans cesse ? 
Il semblerait après vérification, que Michel Gondry était l'homme de la situation. A l'instant même où les lumières s'éteignent, l'on reconnait la signature du réalisateurs, son style, sa marque de fabrique. Pari gagné pour la re création de son univers fantasque. Le casting est un brin "people", mais la justesse d'Audrey Tautou et la sensibilité de Romain Duris durant tout le film nous fait dire que finalement c'était bien joué. Et c'est sans compter sur les talents d'Omar Sy, Gad Elmaleh, Aïssa Maïga et Charlotte Lebon.
Alors oui, les acteurs sont justes, les décors magnifiques, les scènes parfois drôles, mais pour celui qui n'a pas lu le livre, qu'en est-il ?
Effectivement, certain point de l'histoire sont plus que métaphoriques ! Pour les curieux qui ne connaissent pas l'histoire, les images aident beaucoup et on comprend vite certain point, mais tout n'est pas forcement évident. Ceci dit, le film reste tout de même très fidèle au livre, et les coins d'ombres qu'ils restent sont les mêmes que pour le livre, et il s’éclaircissent très vite après une relecture. Alors finalement pour une telle histoire, écrite par un tel auteur, on ne pouvait pas s'attendre a quelque chose en particulier, on se dit que c'est pas si mal joué. Et même plutôt bien.
Michel Gondry reste dans son univers, Boris Vian dans le sien. Le pari est réussi mais le film ne détronnera pas le roman !




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